Cette suite est construite à l’inverse de son aîné. La première partie du film se déroule en effet à New York et la deuxième renvoie notre sympathique aventurier dans son Australie natale. La romance du premier opus qui finissait par rendre l’ensemble agaçant laisse place ici à une intrigue vaguement policière qui donne plus de relief au résultat. Le film y gagne aussi en cohérence. Là où le premier décrivait un baroudeur quelque peu affabulateur qui jouait sur le registre de Tarzan à New-York dans sa deuxième partie, on a droit ici à un récit qui se tient davantage. L’ami Mike Dundee doit sauver sa "Géraldine" en bute avec de vilains trafiquants et, pour les châtier, les entraînera sur son terrain de chasse.
Ce n’est évidemment pas fabuleux mais cela se suit tranquillement même si on aurait aimé davantage d’humour et de péripéties. L’histoire met un peu de temps à décoller et les gags recyclés du premier volet manquent d’imagination. Les amateurs d’aventures et d’action y trouvent, en revanche, davantage leur compte. Les fabuleux paysages australiens s’intègrent parfaitement à l’intrigue, certains plans sont vraiment magnifiques et l’ami Mike Dundee règle son affaire avec humour et efficacité. Ce sont d’indéniables plus qui rendent cette suite moins vieillotte que son premier opus même si les méchants manquent cruellement de charisme.
Un petit divertissement sympathique qui fait le boulot même s’il est difficile, comme pour le premier, de ne pas penser que tout cela aurait mérité un meilleur traitement. La paresse générale du scénario oblige en effet à s’appuyer principalement sur la personnalité atypique de son héros, ce qui est évidemment fort dommage. La force principale de cette petite saga qui triompha dans les années 80 est aussi sa faiblesse. Sorti de Mike Dundee, c’est un peu le bush.