« Joe m'a prouvé que j'étais encore capable d'être un acteur, pas un guignol qui hante le cinéma d'action » disait Nicolas Cage en interview, promettant qu'il ne ne tournerait plus dans des navets. Non mais là c'est trop tard Nic, toutes tes promesses ne valent plus un kopeck. Hormis le très bon La Sentinelle, tu n'as enchainé que des navets pour continuer à rembourser tes dettes. Et parmi ces bouses, il y a Croisades, cette coproduction sino-américaine où tu partages l'affiche avec le fabuleux Hayden Christensen, l'homme qui a ruiné les origines de Dark Vador. Nic, tu ne déçois même plus : tu fais pitié...
Première mise en scène du réalisateur de seconde équipe Nick Powell, le long-métrage nous entraîne dans la Chine du Moyen-Âge où deux Croisés exilés après en avoir eu marre des massacres incessants de leur sale besogne vont venir en aide à un jeune prince chinois et sa sœur pour lutter contre leur méchant grand frère qui veut s'emparer du trône. Un pitch ultra-classique donc qui a tout de même réussi à convaincre des producteurs. Hélas la rencontre entre l'Est et l'Ouest se fera par le biais de Nicolas Cage, éclipsé pendant une bonne partie du métrage, laissant le champ libre à Hayden Christensen, toujours aussi agaçant et piètre acteur.
Et pour couronner le tout, nous sommes dans une Chine moyenâgeuse où tout le monde parle anglais. Tu parles d'un choc des cultures. Ceci dit, même les interprètes chinois jouent comme leurs pieds, probablement mal dirigés par un apprenti réalisateur qui peine à émouvoir ou même exalter un spectateur immédiatement lassé de voir une énième histoire éculée depuis des lustres. Les scènes d'action sont nombreuses mais pas toujours limpides, les cadrages sont dans l'ensemble catastrophiques (on pense à ceux, fameux, de Battlefield Earth, de quoi donner la nausée) et les nombreuses séquences de dialogues nunuches en énerveront plus d'un. Au point où on en est, on ne se demandera même plus pourquoi Nicolas Cage figure au générique, l'acteur enchaînant désormais clairement et sans vergogne les mauvais choix. Change d'agent Nic, c'est pour ton bien !