Dis-donc ta pomme d'amour, elle sent sérieusement le réchauffé. Vla-t-y pas qu'on nous rajoute une nouvelle héroïne blonde comme les blés que son patron envoie pour un prétexte ou pour un autre dans un bled perdu là où elle a grandi (comme par hasard) et où, comme par hasard (bis), elle va retrouver son amour d'enfance qui, lui, n'a pas bougé.
Et vas-y qu'on se remémore ses rêves de jeunesse qu'elle n'a pas abandonné bien au contraire, le cœur gravé sur l’arbre avec leurs prénoms, le festival de...la pomme. En somme, toujours le même portrait de femme : trente-cinq ans, sans enfants, dans le brouillard tant professionnellement que sentimentalement. C'est impressionnant qu'avec juste ça, ils arrivent à produire autant de téléfilms par an. Je ne connais pas exactement le chiffre mais entre Noël, Pâques, la Saint-Valentin, Halloween, ce ne sont pas les occasions qui manquent.
Et encore, j'ai eu peur. J'ai cru qu'elle allait pousser le vice jusqu'à mettre son père à la retraite et reprendre le café. Au final, son vœu est exaucé : elle devient architecte. C'est ça aussi la magie Hallmark. Tout est possible si on croit en ses rêves. On peut se remettre avec son ex vingt ans plus tard et passer de chargé de clientèle à architecte au lieu de se faire virer.