Cross The Line est tout ce que j’aurais pu espérer. Le pitch est simple, c’est l’histoire d’un mec qui rencontre une jeune femme. Très attirante, le grand timide se laisse embarquer dans une folle aventure qui va virer au drame. Thriller urbain, le pauvre Dani va devoir se battre pour se sortir du pétrin. Avec un scénario le repoussant dans ses retranchements, le jeune homme n’aura d’autres choix que de laisser parler son instinct, transformant véritablement Dani en bête sauvage luttant pour sa propre survie.
Le film est impressionnant tant tous ses plans sont somptueux. Les long plans et plans séquences d’abord accompagnant Dani en début de film se transformeront très vite, avec le format plus resserré, en véritable traquenard anxiogène et oppressant, ne cessant jamais de contenir et d’accabler le protagoniste, étouffé par la situation. Tout ça est magnifiquement éclairé par des néons qui donnent une saveur et une ambiance particulière au film. Couplé à toutes ces mises aux points et cette caméra épaule haletante et rude, malmenée, l’adrénaline et la sueur de notre héros est palpable et on la ressent d’autant plus.
On est crispé par son parcours, par ce qu’il subit, luttant pour s’en sortir. Et on l’encourage ! Cette bande-son toute aussi électrisante que la mise en scène, soulignant la tension et l’oppression avec brio. Un shot d’adrénaline dont on est pas prêt de se relever magnifié par un Mario Casas habité ! Véritable électrochoc, Cross The Line est graphique, puissamment viscéral et démontre d’un savoir faire indéniable derrière sa mise en scène léchée et impactante de réalisme. Sans être intelligent, la bestialité naturelle de l’œuvre et le côté terre à terre de la mise en scène fait de ce film une œuvre cohérente et élégante de bout en bout.
Film : 7
Feeling : ❤️❤️❤️