Un coq protecteur, un môme perdu en quête d'amour, un vieil homme brisé physiquement et moralement... un road movie. J'adore les road Movie.
Que nous dit ce film? Que l'amour peut tomber sur n'importe qui quel que soit son âge et éclairer sa vie. Ce message d'espoir est filmé avec une profonde sensibilité. La sensibilité, on l'avait découverte il y a longtemps, déjà, dans l'écriture du magnifique Sur la route de Madison. Ce qu'il y a de beau dans ce film, c'est que le vieil homme perdu en lui-même parvient au fil du périple, non seulement au contact jeune Howard mais aussi d'autres personnages qui croisent sa route, à se pardonner à lui-même et à se redresser symboliquement parlant. Mike prend soin des autres au fil des rencontres et lorsque dans un ranch, entouré de braves gens qui lui apportent des petits animaux malades car il a soigné une chèvre, une dame lui amène un chien, il dit à Howard : " pour le chien, il faudrait dire à la dame qu'il n'y pas de remède contre la vieillesse" Belle allégorie... Et Howard explique en espagnol que le chien doit se reposer et dormir avec ses maîtres à présent.
Voilà, tout est dit. Surtout si l'on pense aux photos qu'on voit au début du film, montrant un homme caracolant sur des cheveux sauvages. Le coq qui s'appelle Macho, est un coq de combat et Howard, 13 ans, qu'on a vu lui aussi en photo dans toute l'innocence de ses 6 ans, lui envie cette force qui lui permettrait, peut-être, de faire face aux défis de la vie.
Alors on ferme les yeux sur les imperfections du film, car l'essentiel réside dans la poésie des images, dans le sourire de Marta et celui de ses petites filles, dans la simplicité d'une vie à laquelle Mike aspire désormais, dans sa vulnérabilité et surtout dans le pardon qu'il s'accorde et que l'enfant doit accorder à son père pour continuer sa route. Le film, au Canada s'appelle le Chemin de rédemption, mais je préfère Cry Macho... ça colle parfaitement à ce film humain, beau et touchant