Cub
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Cub

Film de Jonas Govaerts (2014)

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Des choses gentilles à dire sur ce film :

Un petit groupe scouts flamands se retrouvent à camper dans une nature que son profil walloné rend inhospitalière. Tandis que le soufre-douleur de la petite équipe noue petit à petit des liens avec un enfant sauvage, un croquemitaine de dimension cyclopéenne sort de sa retraite.

Un peu long au démarrage, le film accumule dans sa première partie quelques éléments en trop : scène d’introduction mettant en scène une victime paniquée courant dans les bois aussi classique que dispensable qu’on retrouvera en fin de film, inserts de panneaux de contrôle dont les loupiotes clignotent et d’activations de pièges artisanaux peut-être trop prématurés ou trop répétés, tentatives maladroites d’entretenir une ambiguïté autour de la menace qui pèse sur les campeurs, fausses pistes qui alourdissent le récit sans parvenir à ménager du suspense ou provoquer au final une surprise...

C’est d’autant plus dommage qu’il y a aussi plein de trucs qui fonctionnent bien dans cette tentative de slasher/film de hicksploitation belge à commencer par l’essentiel, la relation entre Sam (Maurice Luijten) et celui qui apparaît de plus en plus comme l’expression de sa colère, voire son alter ego. Maurice Luijten se montre vraiment convaincant, l’enfant sauvage, son masque, sobre, brut, primal, abîmé et sa silhouette d’enfant à la limite de la sous alimentation est, de son côté assez marquant. L’articulation entre la légende au coin du feu et événements réels qui permet de renforcer le décalage entre Sam, déjà marginalisé, et le reste du groupe est, à défaut d’être originale, plutôt réussie. L’escalade de ce pan du récit est bien menée et introduit à merveille le déchaînement de violence qui structure la seconde partie du film.

Niveau sale, le film est, malgré une absence de gore pur jus, plutôt généreux. Si la première mise à mort frontale souffre d’un excès qui la rend ridicule (transpercer un type d’une flèche qui a entraîné avec elle un nid de guêpes qui se mettent à attaquer le personnage à l’agonie, c’est du même tonneau que fusiller quelqu’un avec des balles rouillées pour qu’il chope le tétanos), les autres sont vraiment classes. La scène de la mort du chien produit son petit effet, d’autant qu’elle cimente la relation entre Sam et l’enfant sauvage, et puis surtout, il y a celle qui voit la mort des louveteaux écrabouillés alors qu’ils sont encore sous leur tente par le passage d’un gros 4x4... Sans être vraiment graphique, ce que certains pourraient déplorer, elle reste sacrément bourrine, le mastodonte s’offrant du reste plusieurs passages. L’acmé est atteinte avec un combat a mort entre gamins dans une fosse boueuse... dont l’impact est malheureusement atténué par la volonté d’en tirer un retournement final qu’on voit venir tout de suite.

Le premier long métrage de Jonas Govaerts est, au final, un peu inégal mais malgré tout assez prenant, bénéficiant d’une photo impeccable, d’une interprétation solide et de pas mal d’audace.


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Bonus

Le monde est peuplé d’Emily et de Sam

Personnage > Agissement

Bagarre > Coup dans les couilles (ouch !) – Chute dans le vide en criant « Aaaaaah ! » – Compte jusqu’à trois (ou cinq) – Crache au visage de son bourreau, geôlière ou interrogateur – Interprétation > Répète une phrase 2 fois

Personnage > Caractéristique

Souffre-douleur

Personnage > Citation

Réfrène > « Wo-wo-wo-wo-wo ! »

Personnage > Héros ou héroïne

Tension > Son fils, sa fille, sa femme, un·e proche est en danger, entre les mains des méchant·es

Réalisation

Course-poursuite > Gros plan du pied sur la pédale d’accélération ou de freins – Fin > En miroir du début – Grammaire > Passage musical – Gros plan > sur un œil qui s’ouvre – Mise en scène > Faisceau d’une lampe-torche dirigée vers la caméra – Ouverture > Fuite d’un personnage haletant et ensanglanté dans des bois – Plan > Ouverture de coffre de voiture vue depuis le coffre – Tension > Véhicule qui s’arrête in extremis avant de percuter quelqu’un – Vision subjective > Personnage qui reprend connaissance – Vue subjective > Jumelles... avec deux ronds bien dessinés

Réalisation > Accessoire et compagnie

Tension > Compte à rebours

Réalisation > Audio

Course-poursuite > Effet Doppler

Réalisation > Surprise !

Faux suspense > Ouf c’est juste un ami qui fait une blague ! – Tension désamorcée > Surpris·e par un animal – Tension > Menace qui apparaît dans le dos d’un personnage

Scénario > Blague, gag et quiproquo

Fait des grimaces (dans le dos) / répète une phrase sur un ton moqueur

Scénario > Élément

Embuscade > Route barrée par des carcasses de voiture/des rondins

Scénario > Ficelle scénaristique

Retour d’un personnage qu’on croyait mort

Thème > N’importe quoi

Technique > Lampe torche du personnage que l’éclairage du plateau rend inutile

Thème > Rejets, moqueries ou discriminations

Parler « banlieue »

Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes

Objectification sexuelle > Nichons, fesses – Objectification sexuelle > Reluque une femme

Thème > Testostérone

Bagarre > S’interpose entre deux esprits échauffés qui veulent se la donner

---

Barème de notation :

  • 1. À gerber
  • 2. Déplaisir extrême et très limite sur les idées véhiculées
  • 3. On s'est fait grave chier
  • 4. On s'est fait chier mais quelques petits trucs sympas par-ci par-là
  • 5. Bof, bof ; pas la honte mais je ne le reverrais jamais ; y'a des bons trucs mais ça ne suffit pas
  • 6. J'ai aimé des trucs mais ça reste inégal ; je pourrais le revoir en me forçant un peu
  • 7. J'ai passé un bon moment ; je peux le revoir sans problème
  • 8. J'ai beaucoup aimé ; je peux le revoir sans problème
  • 9. Gros gros plaisir de ciné
  • 10. Je ne m'en lasserais jamais
IncredulosVultus
7

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Créée

le 9 août 2024

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