Sur une île du lac Titicaca, Lucia (10 ans) attend le retour de son père, parti travailler à La Paz. Les décors naturels du lac sont l'une des raisons principales pour s'intéresser à Cuidando al sol, dont la forme contemplative prend le pas sur une intrigue peu développée. Le film est à hauteur d'enfant, Lucía, dont le tempérament rebelle et indépendant croît à partir du moment où l'absence du père, engendre chez elle un sentiment de tristesse qui se mue en une manière de ressentiment pour l'avoir (provisoirement) abandonnée, à un âge où son idéalisation est la plus forte. La vie quotidienne de la communauté Yumani, qui vit de peu près du lac, est mise en avant, avec le passage de plus en plus fréquent de groupes de touristes venus de la capitale ou de l'étranger, auxquels la fillette extorque quelques pièces de monnaie, en échange d'une photo 'typique" avec sa petite sœur et l'alpaga qui est l'animal de compagnie de la famille. Film d'une grande douceur, Cuidando al sol compense son peu de rythme et de péripéties par la somptuosité de ses paysages et par le jeu sobre et touchant de ses interprètes. Une pierre de plus avec ce premier long-métrage de Catalina Razzini, dans le jardin du cinéma bolivien qui est venu enfin s'exposer dans les salles françaises avec Utama et Le grand mouvement.

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le 18 juil. 2022

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