Autant un épisode de Magnum, tiens. On ne va pas reprocher à un film de 81 de sentir les années 80 à plein nez, soit, mais même à l'époque, certains épisodes de Starsky et Hutch étaient mieux ficelés et plus intensément interprétés. Qu'à cela ne tienne, il y reste Jeff Bridges. Il gobe un peu les mouches, parfois, mais j'ai toujours eu une indulgence coupable pour lui. Pour le reste, c'est bateau à souhait : le coup du méchant bondomme tout riche qui se croit au-dessus des lois et a piqué ses lunettes à Pinochet, le vétéran bien secoué par la guerre, sa nana qui trempe son désespoir dans l'alcool, la musique qu'on a entendu à une note près dans Sheena, reine de la jungle ou Le Diamant du Nil, l'équipe de Grands Goonies Nickelés qui, idéalisme en bandoulière, va s'attaquer au pot de fer local... Évidemment, ça a le charme de la nostalgie; un peu, pas à ce point. Au final, c'était quand même bien tarte. Et le doublage vintage en rajoutait une louche.