Il faut croire que Sam Firstenberg avait encore des choses à dire. Comme si Cyborg Cop ne se suffisait pas à lui-même, les petites génies de chez Nu Image ont eu l'idée de nous pondre une suite. La bonne nouvelle !
Dans ma tête, toute suite se devrait d'être meilleure que l'original. On essaie de corriger les défauts. De proposer autre chose au spectateur. De le surprendre. Ici, non. Cette suite est encore plus fauchée, plus mauvaise que le premier épisode. A tel point que je ne sais même pas par où commencer.
Allez, à tout seigneur, tout honneur, David Bradley. A son avantage, il a plutôt une belle gueule et un certain charisme. Mais son talent d'acteur proche du zéro absolu (et pas aidé par des dialogues d'une nullité abyssale) fait passer à côté Chuck Norris ou Gary Daniels pour des génies. Il ferait un sujet de choix pour Jacques Pradel dans son émission Perdu de vue. Depuis 1997, on ne sait pas ce qu'il devient le pauvre.
Si le métrage a également pour lui un rythme correct, c'est dans le rythme en question que les choses se gâtent. Effets spéciaux pourris, faux-raccords à la pelle, mannequins, doublure visible à l'écran, bond de dix mètres avec ralenti chaque fois qu'un ennemi se prend une bastos, c'est à dire toutes les dix secondes. On se croirait limite dans un film amateur ou dans une parodie des ZAZ. Et encore même là, ce serait mieux fait.
Les personnages ne sont pas mieux lotis. Les cyborgs sont inexpressifs au possible. Les femmes ne semblent être là que pour se dénuder à part la brune à la fin que Bradley essaiera quand même d'emballer avec l'aide de plusieurs répliques machistes. Mais comme il est affublé d'un horrible sac-banane, je vous laisse imaginer la crédibilité qu'il a auprès des femmes. Après, c'est à essayer. Sur un malentendu.
Le malentendu, ça doit aussi expliquer pourquoi ces cyborgs sont censés être invincibles avec une armure pouvant résister à une chaleur de six mille degrés dixit le savant mais que Bradley arrive à one shot à la fin grâce à son fusil. Hormis un éventuel aspect nostalgique pour ce cinéma de vidéo-club aujourd'hui défunt, Cyborg Cop tient plus de la comédie que du film d'action à effets spéciaux à la Terminator dont il se réclame.