Bien que Michel Vuillermoz soit pour moi un évident Cyrano, je l'ai trouvé bien trop bouffon dans sa manière d'interpréter le personnage. Cependant, les seconds rôles, Roxane, Christian et Le Bret, ou même De Guiche, sont extraordinairement bien joués et très naturels. J'ai redécouvert ces personnages.
La scène de guerre avec les Gascons, l'arrivée de Roxane, la révélation de son amour pour Cyrano, la mort de Christian, sont tout à fait sublimes et étrangement pertinents dans leurs décors - qui manquent de cohérence avec les précédents.
Les costumes sont dans l'ensemble très bien choisis et somptueux, hormis celui de Cyrano que je trouve plus que piteux pour un cadet si orgueilleux, même s'il "sort sans rubans, sans bouffettes, sans ganses".
Certains vers, certaines tirades ont été étrangement coupées de quelques vers ; je peux comprendre qu'il faille raccourcir des scènes pour un film, mais pour une mise en scène, je trouve cela étrange (je l'ai remarqué particulièrement pour le passage au grelot ; retirer les taches vermeilles, c'est ôter un vers des plus beaux.)
La fin tombe à plat après l'émotion palpable dans les scènes précédentes ; mais un vers me fera toujours verser une larme : est-ce la métonymie, est-ce la vive et preste tournure nervalienne, est-ce la nostalgie ou la reconnaissance ? Je ne saurai dire.
"Grâce à vous une robe a passé dans ma vie"