Pour ceux qui aiment lire en musique.
Adishatz !
C'est un bel après midi à ensoleillé qui m'attendait, il y a quelques jours de ça, et je décide, devant m'adonner à quelques révisions, de le faire de manière agréable en me penchant sur un classique jamais feuilleté.
Aussi, j'ouvre Cyrano d'Edmond Rostand, un peu de théâtre romantique ne fait jamais de mal. Romantique tardif, soit, mais romantique quand même, Rostand écrit et met en scène sa pièce en cette fin de XIXème siècle, la tripe malade de trouille tant l'aventure semble audacieuse. L'acteur principal a en effet pas moins de 1600 vers, le rôle titre est imposant.
L'histoire, on la connait : la pièce fit si grand effet qu'immédiatement, Rostand eu la légion d'honneur et Cyrano devient à jamais immortel.
Bravache, fier-à-bras, bretteur d'exception et trompe-la-mort, Cyrano est aussi poète et grand timide, empêché par son nez. Éperdument amoureux de Roxane, sa cousine, qu'il n'ose entretenir de ses sentiments, il se trouve devoir jouer les entremetteurs entre la coquette et Christian de Neuvillette, homme aussi beau que sot. Car la cousine est une précieuse, parfois des plus ridicules, et veut un mari qui allie au physique la beauté de l'esprit. Comment Christian peut-il parvenir à séduire cette dernière ? Quiproquos, rebondissements, le tout est dynamique. La scène d'exposition est magnifique, les répliques fusent, l'alexandrin, éclaté, brisé entre les répliques.
Tu l'as compris, j'ai aimé Cyrano sans le voir mis en scène, chose que je déplore. Alors, immédiatement, je veux le voir joué. Je cherche rapidement, mais sans rien trouver. Puis, au détour d'une page web, je vois un film, gratuit qui plus est. Je fonce. Le film est de 1960, réalisé par Claude Barma. Je ne connais que Galabru, dans le tas. Pas grave, les premières notes se font entendre, je fixe l'écran, prenant là un retard considérable dans mon travail, mais qu'importe, je veux voir, je veux entendre cet accent gascon grave, beau, sec. Pour un breton, ça dépayse.
Et je ne peux que te conseiller ce film, dont le charme désuet à su me divertir. Une belle manière d'adapter Cyrano et un film unique, un peu rigide il est vrai, mais foutrement attachant. Voir Galabru à ses débuts est assez cocasse tant semble lui convenir le rôle de Ragueneau et
Daniel Sorano porte au nues Cyrano.
Tantôt grandiloquent, tantôt impertinent
Il est tout en prestance, et a le verbe haut
Soulignant parfaitement le moindre sentiment.
La mise en scène ? Baste. Eh bien, elle est charmante.
Certains diront désuet, je préfère dire classique
Et il est de ces œuvres à la saveur unique
Qui n'ont aucun besoin de critique édifiante.
Sur ce, je retourne bosser, dans l'attente de trouver mieux, car j'ne suis pas rimailleur, encore moins poète, à peine gribouilleur.