Le troisième et dernier opus de la trilogie est hélas le moins bon, l'esprit et l'efficacité des premiers films ayant quelque peu disparu pour laisser place à une certaine conventionnalité purement Disney. Très peu d'Emilio Estevez, l'acteur principal de la saga n'apparaissant cette fois-ci à l'écran que de manière sporadique, devenant presque un cameo bienveillant pour nos jeunes héros qui vont devoir faire leurs preuves dans leur nouvelle école dirigée d'une main de fer par des professeurs stricts et des élèves arrogants. Pire encore, leur nouveau coach est d'une sévérité extrême, peu compréhensif à l'esprit des Ducks et pas très bavard en dehors des entrainements.
Oubliés donc les tournois internationaux, place à la montée de l'adolescence chez nos jeunes hockeyeurs qui vont devoir s'accoutumer à un nouvel entrainement, un nouveau climat et peut-être de nouveaux amis, ce qui ne les empêcheront toutefois pas de continuer à faire leurs quatre cent coups, notamment contre une méchante bande rivale, l'occasion pour Charlie et ses amis de faire une petite guéguerre de campus comme on en a vu des centaines dans ce type de productions.
Rien de bien neuf donc si ce n'est un humour burlesque beaucoup plus présent, un scénario moins axé sport et plus dramatique et de nouveaux personnages pour le moins sympathiques. La réalisation très "télévisuelle" du nouveau venu derrière la caméra Robert Lieberman s'avère parfois décevante comparée aux précédentes mises en scène, notamment lors des matchs de hockeys finalement éclipsés et surtout très bateaux. Dommage pour ce point-là. En revanche, la psychologie des personnages et la bonne dose d'humour accordé au long-métrage nous gratifient d'un bon moment non négligeable. À voir quand même pour conclure la trilogie.