Pauvre Alexandre Dumas. Les adaptations réussies de son œuvre, les trois mousquetaires, n'auront pas été légion. Quoique qu'on ne puisse pas faire pire que la catastrophique version de 2011 (mais alors vraiment pas), ce d'Artagnan frise tout juste la moyenne.
Pour faire simple, nous retrouvons ici un mélange de scénario classique avec des démos de kung-fu, sur fond de clichés désuets de cape et d'épée. Assez déroutants, qu'on se le dise, de voir d'Artagnan en mode Jet Li. Surtout que la scène finale -les cascades sur escaliers- est largement pompée sur "Once upon a time in China" (ou un autre classique du cinéma d'art martiaux).
Le rythme et les duels à l'épée dynamisent heureusement le film, mais entre le héros qui étale sa beaugossitude à tout va et les tentatives ratées des protagonistes pour parler en vieux français, il y a de quoi être blasé.
Par ailleurs, nul n'ignore qu'un bon héros n'existe qu'à l'aune d'un méchant redoutable. Et là, catastrophe: Richelieu, "le puissant Richelieu" n'aura jamais été aussi mollasson et inexpressif. C'est le comte de Rochefort (renommé Fèbre on ne sait pourquoi) qui campe le rôle de l'affreux vilain sur-stéréotypé. Et tant qu'à faire autant virer Milady qui, on le sait tous, ne servait pas à grand-chose dans les trois mousquetaires !
Bref, un trop grand écart du roman, et une déception.