Dans "D'étoile en étoile" (2020), Antonio Amaral explore la précarité et l'isolement à travers le personnage de Pedro, un sans-abri déterminé à réaliser un film pour comprendre le cinéma. Cette quête artistique devient une métaphore puissante de la subversion de l'art face au système et de la marginalité imposée dans un monde où l'imaginaire se réduit souvent à une simple aspiration physique. Le film, tourné caméra à la main, offre une réflexion sur l'impossibilité de créer en dehors des circuits établis, tout en rendant hommage au cinéma "guérilla". Malgré une approche expérimentale on est pris très rapidement par les enjeux narratifs : Pedro nous embarque dans son obsession, qui devrait aussi être la nôtre : exister en dehors de toute représentation.