Rat des villes, rat méchant
Bon après la critique de Drélium je voulais absolument voir Léviathan, mais je n'ai trouvé que ce Terreur à Domicile. C'était du même bonhomme et toujours avec Peter Weller, faute de grives... il faut quand même savoir que la jaquette VHS française est juste hideuse, plus Z tu meurs, et que traduire "Of Unknown Origin" par "Terreur à Domicile" n'est pas aussi idiot que ça en a l'air: L'histoire, c'est un rat gros comme un chaton qui vient mettre le souk dans la baraque bien rangée d'un architecte. Déjà on sait d'où il vient, c'est à dire des égouts, donc l'origine inconnue c'est pas trop ça. Et ensuite on n'a aucune explication sur le pourquoi du comment, la bestiole n'a pas bu du jus de centrale nucléaire, ou muté à cause des poisons c'est juste un bon gros rat. Point.
Pan Cosmatos n'avait sans doute pas les moyens d'avoir un vrai rat géant, et je suppose que tout le budget est passé dans l'acquisition de la gigantesque baraque absolument magnifique qui va être sauvagement mise en pièces aussi bien par l'architecte lui même (Weller, plus figé que jamais) que par le rat. Donc l'animal est en peluche, et pour représenter ses déplacement c'est uniquement des stock-shots en gros plans sur des pattes ou des dents bien crades, ou en vue suggestive dans un conduit d'aération. Ca donne des scènes franchement marrantes à la longue, et en plus toutes les dix minutes on a un panoramique extérieur sur la baraque pour qu'on se rende bien compte d'à quel point elle est belle.
Le reste du film est assez chiant, les jump scares avec la peluche qui saute à chaque fois d'une étagère sont rigolos, les dératiseurs ne pointent jamais le bout de leur nez parce qu'ils sont "trop occupés" (la bonne blague), et puis ce cauchemar absolument bidon où son fiston se fait un petit dèj' lait-cacao-mort aux rats... Mais bon, y'a quand même quelques scènes assez marrantes. Notamment quand Weller a la bonne idée de kidnapper un chat du voisinnage pour qu'il fasse ravaler ses tripes au rongeur, avec surprise garantie le lendemain matin. Et ce final hilarant ou il enfile une tenue de cuir renforcée, fait de la muscu et customise sa batte de base-ball avec des mâchoires de pièges à rat et des clous pour aller enfin taper sur le rongeur dans un baroud d'honneur... fracassant.
Je m'attendais à trouver "Les Rats dans les Murs" de Lovecraft, j'ai eu une petite série b bien typée années quatre-vingt avec une fin classique, qui se laisse regarder. Et puis Peter Weller apprend plein de choses intéressantes sur les rats, les cadavres et la peste à ses collègues qui sont en train de manger dans un restaurant distingué, c'est très sympa.