Johnny est un jeune homme sans histoire qui vit paisiblement jusqu'au jour où Marcel,un truand trafiquant de drogue, lui demande de récupérer une valise dans une consigne. Le pauvre Johnny est à cent lieues de penser qu'il s'agit là d'un cadeau empoisonné car la police se mêle à cette affaire et traque le pauvre naïf. Celui-ci vide la "cam" mais Marcel le guette afin de lui infliger certainement une bonne leçon. Heureusement notre Johnny connaît du monde en Camargue et c'est là qu'il va se réfugier afin d'échapper à ses poursuivants.
Nous sommes en 1963, c'est l'époque des "Idoles" et Johnny Hallyday fait sortir la jeunesse dans la rue et fracasse les ventes de 45 et 33 tours grâce au rock, au twist et à certains slows inoubliables. Il fallait donc exploiter cette célébrité affirmée en le lançant dans le cinéma grâce à une histoire conçue pour lui en le mettant au maximum en valeur. Tout est banal dans cette intrigue qui a également pour but de nous faire découvrir la Camargue grâce à des vues et des scènes bien conventionnelles et également une certaine Sylvie Vartan... on connaît la suite. Les personnages n'ont aucune originalité et semblent jouer les faire- valoir. Tout de même rassurez-vous, tout se terminera bien, ne ternissons pas l'idole des jeunes!
Ce film fut créé par un réalisateur qui, il faut bien le dire, n'entrera pas dans le gotha de sa profession: Noël Howard. Tout est d'une naïveté assez affligeante autant dans les dialogues que dans la façon de filmer. Il faut voir Johnny faire semblant d'être à cheval en chantant le très bon "Pour moi la vie va commencer". Outre Sylvie Vartan amoureuse du héros, il y a des acteurs de talent dans ce film mais ils n'ont pas trop l'occasion de l'exprimer. Nous sommes tout de même ravis d'apercevoir Fernand Sardou, Evelyne Dandry et des chanteurs comme Jean-Jacques Debout ou Pierre Barrouh.
Rien d'autre à déclarer sur ce petit film si ce n'est qu'il fut très bien exploité lors de sa sortie en salle. C'était le temps où notre Johnny faisait hurler les filles dans les salles, c'était le temps où l'on cassait les sièges à "l'Olympia", c'était le temps de ce super 45 tours, bande originale du film avec "Pour moi la vie va commencer", "Ma guitare", A plein cœur" et "Rien a changé". Il faudra bon nombre d'années pour que Johnny tourne un film digne de ce nom et à cette occasion je vous parlerai de "L'homme du train", un film énigmatique.
Depuis ma jeunesse j'ai vécu avec Johnny, il était pour moi une "révolution", et un homme qui ne m'a jamais lâché.
Il a eu des hauts et des bas mais il était là du "Golf-Drouot" aux "Vieilles canailles". Il m'a fait vibrer lorsque je l'ai vu sur scène et j'avoue avoir eu beaucoup d'émotion en écoutant bon nombre de ses chansons. Il a été une "cassure » dans ce domaine provoquant même des engueulades entre mes parents et moi. A cette époque, certains ne supportaient pas ce style de musique "de sauvages" qui s'incrustait en France, un style dans lequel la jeunesse se reconnaissait.
Ce film est peut-être désuet pour beaucoup et pour moi-même mais c'est la seule fois où j'ai entendu les fans hurler au tout début du film et à son apparition sur l'écran.
Eh oui mon Johnny, nous sommes nombreux ce matin à perdre quelqu'un de notre famille, quelqu'un qui m'a accompagné durant presque toute ma vie.
Il reste malgré tout tes films et tes concerts que je possède en DVD , en 45 tours , en albums et en souvenirs grandioses mais pour l'instant, je l'avoue je n'ai pas envie de les voir ou de les écouter.
Salut l'ami et chapeau bas toi l'ami parti de rien et arrivé très haut ! "