Une femme de 35 ans se fait larguer par son mari, car il a trouvé quelqu'un de plus jeune. Désormais seule, sans enfant, elle va passer ses soirées dans un club de jazz où un inconnu, la prenant pour une autre, va l'embrasser, réveillant en elle des sensations oubliées. Jusqu'à rencontrer le liftier auquel elle ne prêtait pas attention.
D'une vie à l'autre est un film totalement oublié aujourd'hui, mais qui ne manque pas de qualités. C'est la première réalisation de Richard Lagravenese, alors scénariste de Sur la route de Madison, et que je connaissais pour son très bon documentaire sur le Nouvel Hollywood sorti en 2002. Là, il reprend une histoire d'amour classique entre deux personnes qui sont censées ne jamais se voir, pas seulement à cause de la taille, mais c'est quand même Holly Hunter et Danny De Vito. Dans le club de jazz, on y retrouve Queen Latifah.
Ça parle non seulement du jeunisme ambiant, mais aussi du refus d'avoir un enfant, car l'ancien mari de Hunter n'en voulait pas, et au fond, l'histoire retourne ça à son avantage, car cela raconte qu'une femme peut s'accomplir sans forcément avoir d'enfant et/ou de mari, et que sa vie n'est pas finie, d'où le titre du film. Quant à Danny De Vito, dont son personnage nous présente un trauma, il est lui aussi montré comme objectivement différent, mais le physique ne fait pas tout, il y a d'autres façons de séduire, dont le chant.
C'est un tout petit film, d'ailleurs pas très long, qui montre pour une fois une histoire adulte, sans coucherie, sur un de nouveaux départs, et qui a son charme.