Daaaaaalí ! par Propppane

Que doit-on penser du derniers Dupieux.

C'est bien.

Comme d'habitude, Dupieux ; fait son petit tour de magie. Et c'est tout à fait divertissant et malin dans la forme.

Peut-être qu'ici, on a quelque chose de plus aboutit, en comparaison avec ses précédentes créations ; puisqu'il s'agit d'un film qui vient se mêler à l'absurde de l'artiste qui a inspiré le film. Un point très important.

L'absurde est au service d'un personnage qui ne se comprend pas par ses œuvres, mais par sa personne. En-tout-cas, c'est ce qu'avance le film.

Les trois acteurs sont bons, même si je trouve Pio Maramaï un peu en dessous, par rapport aux deux autres.

Et sortant de la salle il y a ce quelque chose de pas simplement comique ; ce générique de fin. Je n'en dirai pas plus.

Ce générique est tellement malin, que l'on reste jusqu'à la fin des crédits avec la certitude qu'il y a un réel intérêt de rester jusqu'à la dernière image.

Et ça résume le travail de Dupieux.

Tout est dans la cinématographie elle-même. Les blagues, même les enjeux sont ceux de jouer avec le degré méta. Bien sûr, on peut ne pas être très sensible à cela. Maintenant, c'est plus subtil que ce que l'on connaît de la méta type américaine. La méta de Dupieux a un cachet parce qu'elle ne se dit jamais complétement. Le quatrième mur n'est jamais brisé par les personnages qui semblent resté toujours eux même. Cependant, le film n'arrête pas de jouer avec le fait qu'il est un film. Et aucun code n'est utilisé pour nous faire croire que cette situation est inspirée de fait réel. Tous les codes sont utilisés pour faire travailler le visionnage. C'est une espèce d'exercice de style très concret. Surtout qu'il s'agit de mettre tout cela au service d'un lieu commun. Le peintre ésotérique que l'on imagine comme une star. Il ne sera que le reflet d'un désir partagé, trouver une idole assez débile pour pouvoir être prise comme modèle d'un idéal qui ne peut pas exister en dehors de ce cadre. Le bouffon du peuple en somme.

C'est en cela que la conjugaison de la forme et du fond me semble réussie.