Nouvelle production pour Quentin Dupieux en ce début 2024 avec un biographique loufoque du peintre espagnol. 6 mois après la sortie de Yannick qui avait connu un franc succès auprès de la critique, le réalisateur français continue sur son rythme de croisière avec ce nouvel opus.
Doté d'un casting XXL avec notamment Baer, Cohen, Marmaï ou encore Lellouche, le peintre est personnifié par ces quatre têtes d'affiche qui ont permis une portée significative à la promotion de ce film. Difficile de ne pas déambuler dans les rues de la capitale sans tomber sur ce long nez présent sur l'affiche du film.
Le film en lui-même est une réussite pour les amateurs du genre mais pourra potentiellement désarçonner plus d'un novice qui se risquerait pour la première fois devant cette œuvre.
L'enchaînement des quatre "exemplaires" de Dali compartimente le film et permet de découvrir un nouveau visage à chaque rotation et empêche le spectateur de se lasser de la représentation qui aurait été rendue par un seul rôle titre.
Dans un décor méditerrannéen fidèle aux terres du peintre, on retrouve donc un joyeux cocktail entre création artistique, vie quotidienne et sollicitation médiatique. Le tout est rythmé par un thème qui revient régulièrement nous chatouiller les oreilles comme pour rappeler que nous sommes dans l'univers de Dali.
Romain Duris dans la peau d'un producteur est peut-être l'un des meilleurs rôles de ce film avec le trio Baer/Marmaï/Cohen. Anaïs Demoustier, qui commence à être une habituée des castings de Dupieux, a une nouvelle fois un rôle taillé sur mesure dans une ambiance 80s très justement recréée.
La déception du film vient de Gilles Lellouche, le quatrième Dali. Là où les trois autres ont réussi à se glisser dans le costume du maître, les tentatives d'accent et de mimiques de Lellouche ne convainquent pas le spectateur et on a plutôt la vague impression d'un concours d'imitation digne d'un pot de départ à l'étage de la compta.