Faire jouer un personnage par 6 acteurs était un sacré défi et s'est trouvé être une vraie réussite. Les 4 Dali principaux, des acteurs si singuliers, parviennent à se réunir d'une manière qui fonctionnement dinguement bien. J'étais presque frustré de ne pas plus profiter de ces différents jeux, et c'est en même temps un très bon point de ne pas en faire le sujet central du film. C'est un accessoire génial, Dali change de tête lorsque l'on change de plan.
Le sujet central du film, c'était cette histoire de mise en abîme infini, de film sur Dali et d'un évêque qui fusil ou se fait fusiller. Là-dessus, j'étais bien plus déçu puisque c'est le même schéma des histoires qui se mêlent et s'entremêlent sans logique apparente utilisé dans Réalité. Vraiment, on a l'impression de voir exactement la même idée utilisée sur un autre sujet.
Le phénomène du rêve qui ne s'arrête jamais et se joue de nous en mettant un doute incessant sur ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas est aussi décevant, puisque, même s'il fonctionne très bien avec le style Dupieux, on l'a trop utilisé, c'est une idée originale que l'on connaît par coeur...
Je reste un peu sur ma faim, que je comble en me rappelant cette idée FANTASQUE comme dirait ce cher Dali, de dédoubler un personnage en 6 figures (et avec brio).