Il y a quelques décennies, on attendait une fois par an le nouveau film de Claude Chabrol ou bien celui de Woody Allen et leur nouvel opus sortait effectivement chaque année, prouvant la régularité et le travail bien huilé de ces forcenés de la réalisation. Et puis, comme ces deux là n'étaient pas des génies, il y avait forcément du déchet et on parlait alors d'un bon ou d'un mauvais Chabrol, d'un Allen réussi ou d'un Woody décevant. Et bien pour Quentin Dupieux, c'est désormais la même chose. Comme ses deux aïeuls de cinéma, Dupieux est régulier dans ses livraisons mais très irrégulier dans la qualité de ce qu'il produit. Et, ne tournons pas autour du pot,
ce nouveau QD n'est pas un bon QD, c'en est même un mauvais. Scénario approximatif et bâclé, dialogues faibles, photographie terne, absence de drôlerie et donc absence de rires dans la salle (quasiment comble) et par conséquent léger malaise dans le public qui sort, je le constate, un peu hébété de ce spectacle. Je voulais voir un film extravagant à l'image de l'extravagance de Dali, je viens de voir un film plan plan et presque ennuyeux, je suis déçu. Pour moi, ça sera un 4 sur 10.
Mention spéciale pour leur incompétence totale à imiter le phrasé et l'accent de Dali à Pio Marmai et encore plus à Gilles Lellouche.