79 minutes pour ce long-métrage qui vous feront l'effet du double. C'est donc ça le surréalisme.
Au-delà de quelques plans particulièrement inspirés, et de mises en abîme somme toute sympathiques (n'exagérons rien sur le rire général qui a envahi la salle à la énième répétition), ce film, qui se veut innovant (pour un film français du moins), n'apportera pas grand chose au spectateur.
Difficile d'y trouver un sens, comme si l'oeuvre, ou plutôt le personnage de Dali, ne devait rester qu'impénétrable. Pour peu que comme moi, son comportement, que l'on se plaît à qualifier d'excentrique, vous insupporte, et rapidement le film deviendra le portrait antipathique de l'antipathique Dali.
L'image entretenue du génie parmi les hommes vieillira.
Peut-être simplement que le personnage n'est pas à ma portée ? Je ne l'exclus pas. Ou alors c'est un second degré géant ? Mais les blagues les plus courtes sont souvent les meilleures...
Si les montres molles de Dali symbolisent l'inutilité de mesurer le temps, je peux vous garantir que la mienne de montre fut bien utile pour mesurer l'impatience qui me gagnait de quitter la salle.