1h40 dans un taxi à sexualiser une jeune fille inconnue à travers un mâle gaze (oui les réalisatrices en sont également capables) écoeurant. Quel dommage de retomber sur des clichés de jeune fille "naïve mais forte" parce que MeToo est passé et qu'on ne peut plus faire des personnages de femmes seulement belles, naïves et débiles. Donc elles sont une histoire dark et elles sont des combattantes. Girl power. Pour autant, durant la conversations c'est l'homme, qui a l'âge de son daron, qui mène les conversations et lui explique sa propre vie à elle, comme un bon mainsplainning.
Des discours, pour la plupart très essentialisant sur les comportements dits de mecs, peints comme des chiens en rut qui se défoulent sexuellement sur les jeunes proies que sont ces belles jeunes girl power. L'image de Dakota vient seulement nourrir ces fantasmes de vieux mecs dégueu à pouvoir mettre la main sur une femme avec de "telles qualités", j'entends ici surtout esthétiques.
Non franchement, un scénario sans ambitions, même régressif par rapport aux questionnements et productions contemporaines. Il ne viendra clairement pas changer les mentalités sur la prédation des hommes, qui paraît presque "naturelle" et inévitable dans le discours du chauffeur de taxi. Beurk.