Dakota Johnson et Sean Penn, c'est évidemment plus glamour que Line Renaud et Dany Boon mais Daddio et Une belle course partagent un point de départ voisin et force est de constater que le long métrage français est plus animé que l'américain, quoiqu'il soit difficile de prétendre que l'un est meilleur que l'autre. Reconnaissons tout de même à la réalisatrice de Daddio, Christy Hall, de ne jamais déroger à son concept originel, avec une conversation à bâtons rompus, sans sortir de l'habitacle, entre un chauffeur, forcément vieux et moralisateur, et sa passagère, sans surprise jeune, jolie et quelque peu perdue. Et tournent le compteur et les révélations de quelques secrets des deux protagonistes, que l'on confie plus aisément à un inconnu, pour un effet libératoire immédiat. C'est un tantinet répétitif, y compris dans l'interprétation, avec une psychologie un peu sommaire du plus âgé à l'encontre de la plus jeune, et la mise en scène ne peut pas faire de folies, dès lors qu'elle ne cadre que deux personnages. En revanche, la parole est libérée. Il est même chaud le taxi, comme si le film devait absolument verser dans une verdeur et crudité de langage, pour ne pas paraître trop mièvre. Pour des trajets en taxi bien plus palpitants, il est permis de se tourner vers Téhéran ou Sofia, par exemple, pour ne citer que des films relativement récents.