État islamique.
Sous le quinquennat de Hollande Daech était le premier sujet d’actualité, le citoyen français n’était presque pas informé de la guerre de Daech par contre il écoutait et lisait les interviews de tout un tas de personnes publiques sur le risque d’attentat en France, et ainsi pendant quatre ans, jusqu'à ce que Daech s’effondre, sans pour autant que la crainte d’un attentat se calme dans les campagnes françaises, qui n’ont rien à craindre et qui le savent pourtant. Rarement le peuple français s'est aussi peu intéressé aux conflits du Moyen-Orient, alors même qu’il s’emmerde encore plus qu’à l’époque des guerres des Américains en Irak.
Les peuples Occidentaux se sont outrés de la destruction des vestiges antiques par Daech, sans même savoir les noms des civilisations de ces vestiges, par simple réflexe de supériorité culturelle.
Les médias ont vite compris que le récit des batailles n’intéressait personne, que des décennies de troubles en Syrie et en Irak n’avaient pas suffi pour que le public retienne les noms des grandes villes et que de toute façon si elles sont vouées à être détruites, à quoi bon les connaître ?
Même au XXIe siècle le Moyen-Orient est encore trop éloigné de l’Europe pour qu’elle se préocuppe de lui. Seuls les États-Unis, voisins du monde entier, se sont sentis en droit d’intervenir sérieusement.
La Syrie et l’Irak son en ruine, mais n’ont-elles jamais été dans un autre état ? Des ruines de quoi si ce n'est de murs pauvrement construits et qui étaient destinés à la destruction, et des vestiges de camions et d’armes délivrés dans ces pays justement pour le conflit ?
Le sang ne tache pas le sable suffisamment longtemps pour laisser des traces. Le feu n’a rien à atteindre que des pierres. La région est vouée à l’apocalypse, comment le moindre promoteur pourrait vouloir faire construire quoi que ce soit dans le coin ?
Les camps ont les mêmes armes et véhicules, obligés de porter un drapeau pour se faire reconnaître. L’État n’existe plus que dans ces véhicules, les frontières se meuvent à tout instant avec eux.
Les tanks n’ont rien à écraser, pas un mur, ils sont trop lents pour ces vastes étendues alors autant utiliser des camions.
De la fumée un peu partout dans ce territoire sans forêt, heureusement que le pétrole coule à flot pour faire croire à un enjeu. Les Américains feraient mieux de pomper tout le pétrole et d’en finir définitivement avec cette partie du monde, en faire un vrai désert, sans valeur, sur le sol comme au sous-sol.
Les mitraillettes et les appareils photo visent sans cesse.
Rien que du béton et du sable, pas même un caillou, les ânes et les femmes sont de lointains souvenirs.
Les photographes et les reporters sans casque quand ils savent qu’ils se font filmer, pour pouvoir plus facilement être reconnus par les abonnés de leurs médias.
Des familles aux portes de leurs maisons, attendant bêtement la fin de l’Histoire.
Les décapitations de Daech ont suffi pour effrayer le monde, pas besoin d’aller plus loin dans la violence que ce démembrement de base.