Dans le Japon féodal, des villageois se font persécuter par des samouraïs. Il n'ont d'autres solutions que de prier Daimajin, une immense statue représentant un puissant soldat. La colère des villageois va provoquer son réveil.
Daimajin était en quelque sorte le film de monstres du studio Daiei, apparu en même temps que Gamera. Mais ce dernier étant dans la lignée d'un Godzilla, Daimajin est plus proche d'un mélange entre un film de sabres et de monstre. En l’occurrence, une immense divinité, qui a été réveillée une première fois par les samouraïs qui ont essayé de la détruire en lui plantant un gros clou sur le front. Puis, des larmes ont suffi. Mais l'intérêt de Daimajin n'est pas vraiment là, du moins pour ce premier opus, car il n'apparait que dans le dernier quart d'heure. C'est avant tout un film de sabres, filmé dans des contrées désertiques pour cacher un budget rachitique, mais où l'action est non seulement rondement menée mais très bien réalisée, sans que ça ne soit trop violent d'ailleurs. Pour la musique, on a la surprise d'entre les compositions d'un certain Akira Ifukube, dont les thèmes sont assez proches de Godzilla, et notamment les sons pour suggérer la force qu'impose Daimajin. Qui était d'ailleurs incarné par un acteur (dont on ne voit que les yeux), Chikara Hashimoto.
Le film a été un gros succès à sa sortie, ce qui est mérité, et comme on dit, autant battre le fer pendant qu'il est encore chaud...