La fleur, le flic et le tueur
Co-production entre HK et la Corée du Sud, Daisy de Andrew Lau (connu pour la trilogie Infernal Affairs) est une romance policière dans laquelle on retrouve l'actrice Jun Ji-hyeon (My Sassy Girl, Windstruck).
Daisy c'est donc l'histoire du personnage de Jun Ji-hyeon qui à vingt cinq ans attend l'amour, le vrai. Le cinéaste hongkongais débute son film comme toute romance qui se respecte avec le cadre qui va avec. Andrew Lau sait maintenir un profond suspense celui attrait à ses personnages, en particulier pour les deux hommes, si bien qu'on se laisse entraîner dans cet univers. La réalisation du hongkongais est pour beaucoup, elle parvient à maintenir son spectateur éveillé aux évènements qui se jouent, sans jamais flirter avec l'ennui. Un point plutôt positif pour un genre comme celui-ci, disons-le. Pourtant, si ce mélodrame fonctionne par certains aspects, on pourrait regretter le côté « policier » du film, inintéressant et creux. Sur la forme, d'accords. Sur le fond, il y en aurait à dire. Souvent superficiel cette co-production semble parfois fausse sur le plan des sentiments, un côté trop cinéma justement.
Daisy c'est ce mélodrame qui peut vaciller d'un moment à un autre dans le pathétique. Tout pour l'amour, rien que l'amour et on se retrouve avec des personnages idéalisés, sans recule, sans véritable sentiments humains, ceux de la vraie vie. Nous n'avons le droit qu'à des personnages de "cinéma extrême". Alors oui c'est du cinéma. Le cinéma reste le cinéma sans avoir toujours la prétention de retranscrire la réalité mais bon sang un peu de véritable sentiment dans tout ça. C'est peut-être là aussi que peine Daisy, un film qui partagera le plus grand nombre. On se laisse porter comme on pourrait aisément le trouver cul, cul. C'est ça aussi le cinéma. Sentiment mitigé donc...
Les invendus de Made in Asie #10