Ce film est remarquable pour trois raisons. Tout d’abord, le film se construit en permanence sur la succession de « scènes chaudes » qui deviennent les pièces essentielles et non un parcours obligé. Puis, donnez une histoire simple de Dan Oniroku à Takashi Ishii, il la transcende et l’instrumente dans l’univers de Nami et Muraki (Angel Guts) fait de rêves, de pluie, de nuit, de traumatismes initiaux et de rencontres avortées. Enfin, la prestation de Serina Nishikawa (son premier film, suivront Debauchery et 5 autres films) est remarquable, en portant l’ambiguïté du personnage notamment dans les scènes de l’hôtel SM.
Le réalisateur Fumihiko Katô (1ère réalisation en titre, suivront 7 films dont Lolita House: Wet Junko, Oniroku Dan: Best of SM, Orgasm: Mariko et Exotic Mask in Hell) se prête au scénario d’Ishii introduisant la pluie dans la scène de viol qui rappelle celles de Female Teacher Hunting ou d’Angel Guts: High School Coed, ou dans l’infirmerie et son dérivé dans l’hôtel SM. Il renforce la dimension du rêve par la distorsion des visages et la lumière rouge. La dimension du rêve est constamment bousculé, où le rêve? où est la réalité? et même dans la réalité, le rêve doit rester le maître du jeu.
Outre Serina, Shirô Shimomoto campe un remarquable Muraki. Les autres personnages restent secondaires : Asami Ogawa (la maman de Nami), Kazuyo Ezaki (l’infirmière), Megumi Anri (Tomoko, 6 film dont Pink girl: Kareinaru hentai) et Waka Oda (Ari, 11 films dont Chikan densha: Sotto sawatte).
Si « l’incident » reste un peu faiblard, le duo Fumihiko Katô-Takashi Ishii réalisent un pinku chaud de haute qualité qui mérite le détour.