Travail de montage soignant rigoureusement la continuité des raccords, lesquels nouent une alternance entre deux chorégraphies similaires exécutées sur des sites de nature opposée (salle de danse et dunes en bord de mer). Continuité telle du mouvement du danseur qu'elle donne l'illusion de représenter une seule et même répétition, au sein d'une réalité spatiale imaginaire faite d'oscillations poétiques. L'ici et l'ailleurs communiquent, la relation du corps à l'espace, son affranchissement aux contingences spatiales... Belle métonymie de la conque oeuvrant dans ce sens, comme un trou de ver. Second court-métrage que je découvre de Shirley Clarke. "Bridges-Go-Round" duplique également, ou plutôt expérimente l'interaction de deux BO différentes appliquées consécutivement à une même séquence répétée d'images. Une autre façon d'interroger l'espace, la réalité, l'instant.