Rien ne vaut le sourire d'un enfant
Avec Dancing in Jaffa, la documentariste israélienne Hilla Medalia marque un nouveau chapitre. Pour une fois, le conflit israélo-palestinien n’est pas vu de l’extérieur, mais de l’intérieur. Plus encore, ce n’est pas la politique au centre du documentaire mais les enfants. Un documentaire très vrai et émouvant.
L'affiche du documentaire. Source allociné.com
Dancing in Jaffa relate le parcours de Pierre Dulaine, professeur de danse. Ce dernier décide de faire danser les enfants israéliens et palestiniens ensembles. Pierre Dulaine cherche à apprendre aux enfants la tolérance. Peu aimé des différentes communautés au début, il devient rapidement un héros pour les enfants.
Une musique envoûtante
Dès les premières minutes, on est captivé par la musique utilisée de manière pertinente. Aucune voix, juste une musique joyeuse. On comprend que l’homme, Pierre Dulaine, est ému. La bande sonore de ce documentaire est une des plus réfléchit. Le son accompagne la progression en sublimant les images et les passages les plus émouvants. Ce jeu musical procure au documentaire une atmosphère particulièrement touchante.
Avec une force et une douceur difficile à trouver dans le traitement du conflit israélo-palestinien, Dancing in Jaffa se distingue aussi par un casting pertinent, juste et représentatif. L’intervenante la plus significative est certainement la petite Noor Gabai. Cette jeune fille violente au triste passé s’épanouit grâce à la danse. Elle devient une petite fille joyeuse comme les autres. Son sourire, que la cinéaste a su mettre en valeur par de nombreux inserts, est un des plus forts. La transformation de Noor est d’ailleurs une des plus touchantes.
«Pierre I love you»
Noor qui danse heureuse. Crédit photo: allociné.com
Choisir de centrer le documentaire sur Pierre Dulain est un choix judicieux. Décision un peu maladroite selon certains, il permet de centraliser sur les enfants, la principale préoccupation de Pierre. Pierre est gentil, compréhensif, pédagogue, mais surtout Pierre se comporte comme un père pour les enfants.
Cet amour est réciproque. Le moment le plus significatif est sans équivoque celui où la petite Noor donne un cœur en carton où elle a écrit «Mr Pierre I love you». Moment filmé très simplement avec une alternance de sourires, la scène représente l’essence même de ce documentaire.
On peut pleurer dans un documentaire, Hilla Medalia nous le prouve.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.