Tiens, du Delon, ça faisait longtemps. Et pas sans raison, car là, c'est vraiment la grosse cata. Du mauvais jeu d'acteur à la Française à tous les coins de rue (bravo à Marina Saura, qui est certes Espagnole, mais quand même), des tenues de danse que c'est juste pas possible de se regarder dans la glace avec (ce qui est gênant dans ce métier) et un scénario minable dont on se demande bien pourquoi nos grands noms de chez nous ont tant voulu figurer au générique crédités comme responsables. Si le film en lui-même se traine le cul en distillant la nanaritude de manière un peu trop partielle (sortie de la prestation de Delon, bien sûr), le dénouement offre quant à lui une série ininterrompue d'explosions de débilité pacroyab' : entre le raisonnement du commissaire divisionnaire ("il était suivi par un psychiatre, donc il était fou, ce que j'ai compris lorsqu'il m'a dit qu'il appelait d'un bureau médical alors qu'il était en fait dans une cabine téléphonique"), l'explication hyper recherchée de la fin ("bah il était fou") qui en fait n'explique même pas les premiers décès, le saut de l'ange de Alain "Nijinski était un pédé" Delon, celui-ci qui reste tranquillement sur son toit le bras en sang histoire de pouvoir sortir sa tirade, etc, y'a de quoi faire.
Et puis sinon, bien entendu, le personnage de Delon (non mais quoi, Alan Wolf ?!) qui ne peut pas s'empêcher de faire du Delon pur jus de monolithe, dont la prestation est parfaitement décrite par tof121 dans sa chronique (la scène de baise est splendide). Il réussit même l'exploit de ressembler à un moment donné à Ken le survivant avec son poncho. Bravo mec, plus fort que Gary Daniels !