Ayant récupéré une puce électronique volée aux Russes, James Bond (Roger Moore) est mis sur la piste d’un industriel français (Christopher Walken), qui veut faire disparaître la Silicon Valley, afin d’obtenir le monopole du marché des puces électroniques dans le monde.
Une mission de routine pour Bond, qui se voit une dernière fois incarné par un Roger Moore qui, après ce volet, comprendra enfin que 58 ans pour incarner le séduisant espion, c’est tout de même beaucoup… Il n’en continue pas moins à faire son boulot - plutôt bien, il faut le dire - devant la caméra de John Glen, qui rempile ici pour son troisième épisode de la saga.
Moins d’exotisme que dans le précédent Octopussy, cette fois, puisque Bond va se limiter à la France et aux Etats-Unis. Cela nous vaut fort heureusement de belles scènes de poursuite dans Paris (tour Eiffel oblige) et San Francisco, avec un excellent point culminant sur le pont du Golden Gate. Malheureusement, comme dans le dernier épisode en date, le rythme faiblit trop souvent, faisant traîner le film en longueur. Ce ne serait pas bien grave si cela n’attirait notre attention sur tous les détails qui tirent inévitablement tous les Bond des années 1980 en direction du nanar (sans jamais atteindre ce niveau, fort heureusement) et les facilités scénaristiques particulièrement évidentes ici (du genre le retournement de veste de May Day, personnage qui n'a servi absolument à rien dans le reste de l'intrigue)… Pour peu qu’on ait deux heures à perdre, on se divertira toutefois de manière honnête.