Après mon 1/10 nerveux sur the king' speech, que dire sur ce nouvel effort de Tom Hooper, qui renouvelle l'exercice de style à performance d'acteur ? Il a pour l'occasion amélioré son esthétique qu'il s'attache à rendre soyeuse et lustrée, pour cadrer avec la sensibilité de son personnage principal sur lequel s'appuie tout le film. Pour l'occasion, on louera la performance d'Eddie Redmayne qui nous mime la démarche féminine, et recroise (curieuse coïncidence) l'acteur homo de Cloud Atlas qui joue à nouveau un artiste de la jaquette ma foi tenté par la féminité. En dehors de cette élégante esthétique et de ce petit parcours de vie, rien de bien notable ou d'exceptionnel, c'est un correct exercice de style où la sensibilité reste au diapason en visant la performance (pour la performance), plutôt réussie aux alentours de quelques scènes (comme la séquence de peeping à Paris qui part dans une direction inattendue), relativisant la vanité des intentions initiales.