Un film Disney sur Disney ! Voilà qui devrait plaire aux cinéphiles ! Mais pas que… Dans l’Ombre de Mary raconte l’histoire vraie du jour où l’auteur de Mary Poppins, quinqua rigide bornée par les convenances, a cédé après maints désaccords à Walt Disney la nounou la plus adorable de tous les temps, avec pingouins et parapluies…
Sachez tout d’abord que – allez-y, lattez-moi – je n’ai encore jamais vu Mary Poppins de ma vie, et n’en connais seulement que quelques bribes tirées d’extraits TV ou encore des chansons phares comme Supercalifragilisticexpialidocious (Mo-mo-motus !). Pour autant, j’ai fortement apprécié le film, aussi bourré de références soit-il.
En effet, Dans l’Ombre de Mary se montre accessible au plus grand nombre de par la clarté de son récit ainsi que de par l’identification à l’héroïne, dont nous reviendrons régulièrement sur l’enfance grâce à des flash-backs. Un moyen de parler tout autant du féminisme que du rapport au père, de la valeur de l’argent, du rapport à la fiction, sans oublier l’écriture du fameux scénario de Mary Poppins. Morales très justement amenées comme dans tout Disney qui se respecte.
Le film est servi par les interprétations tout bonnement excellentes de Tom Hanks et Emma Thompson, le premier pour son inaltérable jovialité, sa tendresse et son regard d’enfant, la seconde pour son caractère, son tourment et sa sensibilité. Je n’oublie pas Colin Farell et Paul Giamatti pour leurs rôles cruciaux dans l’histoire.
Un bel hommage à l’histoire de Disney, tout du moins l’un de ses plus beaux chapitres, qui à défaut de taire les opinions du bonhomme (racisme…), renforce plus encore notre tendresse pour l’éternel gamin qu’il était. « Nous restaurons l'ordre par l'imagination, nous instillons de l'espoir, encore et encore. » disait-il…