Qui n'aime pas ce cher Walt, sérieux ?
Tout d'abord, le titre anglais "Saving Mr Banks" est nettement plus significatif que le titre français qui souffre d'une lourdeur dont on a hélas l'habitude, mais passons. Ce biopic concerne surtout l'auteure de la mythique Mary Poppins : Pamela Lyndon Travers (de son vrai nom Helen Goff).
Nous sommes dans les années 1960, Walt Disney a réitéré sa demande d'acheter les droits du livre pour son adaptation au cinéma. Cependant, il doit s'opposer à Pamela, incarnée par Emma Thompson en parfaite British pince-sans-rire avec un sacré répondant, qui rechigne à signer le contrat. Elle refuse l'industrie américaine de Disney, ce qu'il représente la dégoûte et elle craint qu'on dénature ses personnages avec de vulgaires animations et des chansons niaises.
L'histoire du film alterne ainsi entre des flashbacks relatant l'enfance de Pamela, notamment sa relation fusionnelle avec son paternel, et le présent, à savoir les difficultés rencontrées pour créer le film. Le tout est bien mené, le réalisateur ne nous perd pas, il nous prend plutôt par la main et nous guide, il nous aide à comprendre la psychologie complexe de ses protagonistes par ce truchement.
Je dois avouer qu'il s'agit là d'une bonne surprise. Certaines scènes sont vraiment touchantes (j'assume totalement ma capacité extraordinaire à me laisser déborder par mes propres émotions).
On pouvait probablement attendre davantage. Le déroulement peut paraître prévisible, un peu "facile", mais c'est tout de même - selon moi - une belle réussite, qui rend hommage à Disney et sa collaboration avec Pamela Travers.