Dans la cour sans miracle
On avait hâte de voir ce que pouvait donner le duo Kervern / Deneuve devant la caméra d’un Pierre Salvadori dont la qualité des films est depuis quelques temps très irrégulière. Et si son précédent film "De vrais mensonges" était plutôt drôle et touchant, "Dans la cour" lui est plutôt raté.
Le film évoque un peu le cinéma dépressif de Jaoui-Bacri ("Un air de famille"), mais c’est surtout un film qui tourne très vite en rond, qui manque cruellement d’inspiration, et dont il ne ressort finalement pas grand chose malgré les bonnes intentions que laissent entrevoir les premières minutes. Le duo Kervern / Deneuve fait pschittt, les situations sont convenues au possibles, les personnages trop prévisibles et trop calibrés et l’humour pas toujours très subtil. On aurait aimé rire plus, être plus ému par la déprime ambiante mais la mollesse du récit et la faiblesse globale du scénario plus le côté un brin pathos et finalement convenu du film nous laisseront définitivement sur notre faim.