Un enfant aux airs de Danny dans Shinning et son grand frère partent en vacances chez leur père en Suède. Voila pour le spitch.
Le film se déroule en huis-clos dans un lieu angoissant parce qu'insondable : une forêt et une vieille baraque dans la forêt. La caméra nous place du point de vue des enfants et propose des plans très évocateurs sur le côté labyrinthesque et sans échappatoire d'un endroit pareil. Elle donne aussi à voir le père comme un inconnu bizarre, à la fois proche et très éloigné.
Si je ne suis pas contre le côté fantastique voire glauque que propose le film, je suis déçue par le traitement du "monstre" qui apparaît à plusieurs reprises,
dont en screamer
Ca manque un brin de subtilité et rend inutilement plus compliquée la lecture du film/de sa fin. Sans compter que le soir où je suis allée le voir au cinéma, je me suis retrouvée au milieu d'ado' à la recherche de frissons... Ce qui ma foi, n'est pas forcément l'objectif premier du film.
Dans la forêt se voudrait plutôt comme un poseur d'ambiance. Les musiques, la vision de la forêt, de la maison aussi, sont les bases d'une poésie sombre et délicieuse. La relation du père avec ses enfants est d'une chaleur glacée, sans pour autant faire Gros Fake. Et on ne tombe pas dans les grosses ficelles des enfants-héros ou du père juste totalement con.
L'histoire est très agréable à suivre, pleine de silence.
Enfin, pour ceux qui seraient curieux, le film se base sur le livre de David Vann "Sukkwan Island", que le réalisateur évoque parfois en interview.
Je vous conseille fortement de le lire après avoir vu le film. C'est du pur bonus et ça propose d'autres choses et woa.
Bref à voir au cinéma si possible.
Ps : je n'ai pas évoqué Shining bien que les réfèrences soient explicites, bah pourquoi pas.