"Mon père, mon père, voilà qu'il me saisit !
Le Roi des aulnes m'a fait mal !"
Thriller psychologique se déroulant en grande partie dans une énigmatique forêt suédoise, Dans la forêt est un film assez particulier dans son genre. Je reconnais être parti avec beaucoup d'a priori en remarquant qu'il s'agissait d'un film en partie français. Mais passons.
Ici, le thème tourne autour de la folie et des névroses, le tout dans une nature terriblement silencieuse. En effet, le silence est le pivot du film. Tout passe par lui, et il en dit plus que n'importe qu'elle phrase. Sur certains aspects, Dans la forêt m'a rappelé Antichrist de Lars von Trier, certainement par cette vision de la nature comme lieu de guérison des aliénations mentales, et par la quasi-personnification de la forêt.
Cependant, Dans la forêt souffre dans son traitement scénaristique qui se révèle inégal : si la dernière partie du film est intéressante et intrigante, la première partie quant à elle recèle beaucoup de superflu. J'avoue m'être dit à plusieurs reprises "bon, ça me saoule, je change de film". Le traitement visuel également aurait pu être mieux travaillé je pense, avec peut-être des gros plans sur certains habitants de la forêt, sur des arbres, que sais-je. Sublimer l'inquiétant silence de ces lieux.
On félicitera tout de même Jérémie Elkaïm, déjà découvert dans d'autres films, qui relève le niveau des acteurs nationaux. Le cinéma français gagnerait à mettre plus en avant ces acteurs-ci plutôt que les Seydoux et j'en passe.