C'est l'avant-dernier film de Blake Edwards, et une fois encore, il traite du thème de l'identité, à savoir un homme qui meurt et se réincarne en femme. Si on veut chercher encore plus loin, on a encore droit à une séquence quasi burlesque de bagarre générale (qui a dit La party ?)
Si le film tient globalement la route, c'est surtout grâce à l'abattage de Ellen Barkin, auréolée du succès de Mélodie pour un tueur, où elle a l'occasion d'en faire des tonnes en tant que femme qui se comporte comme le sale con macho qu'il était avant de mourir. Elle a du mal à marcher avec des talons aiguilles, jure comme un charretier, envoie bouler les mecs qui se présentent à elle, mais au fond, elle a quelque chose d'attachant, surtout dans la relation qu'elle construit peu à peu avec son meilleur ami. La dernière partie verse d'ailleurs dans la mièvrerie, mais les dix dernières minutes sont très émouvantes, car on sait si l'objectif de résurrection va être atteint ou non.
Après, la réalisation n'est pas à la hauteur, et il faut dire que c'est vraiment moche, dommage quand on se rappelle des beautés formelles qu'étaient les films d'Edwards dans les années 60.
Ah oui, j'avais oublié la présence de Jimmy Smits (le sénateur Organa dans les Star Wars) en tant que meilleur pote, et on y retrouve le premier (tout petit) rôle de Téa Léoni.
C'est clairement dispensable pour du Edwards, mais rien que pour l'abattage comique de Ellen Barkin (qui nous agrémente d'ailleurs d'un Unfuckinlievable à hurler de rire), c'est l'occasion de passer une bonne soirée, tout en se demandant si on veut bien être une femme...ou non !