Ce qui est drôle c'est que j'ai vu ce film le lendemain des Anges du Péché de Bresson et que c'est exactement la même histoire. Une femme marginalisée, une repris de justice chez Bob, une prostituée chez Pedrito, se réfugie dans un couvent de bonnes sœurs qui la protègent et l'intègrent à leur système. Bon, évidemment les deux films n'ont rien à voir, et le Almodovar, qui est un film de début de carrière, est plutôt marrant, assez réussi, même si dispensable, et surtout incroyablement provocateur contre l'Eglise Catholique qu'il fustige avec une violence rare et un humour décapant à grands coups de nonnes qui s'envoient des rails de coco ou des piquouzes d'héro, ce qui n'est pas sans rappeler certains délires surréalistes de Buñuel fin de carrière.
visionnage 2 - Celui-ci je le revois peu de temps après l'avoir découvert, et je l'apprécie d'avantage, les vertus d'une intégrale. C'est le film de couvents de bonnes sœurs ultime, ultra trash, qui plus est pour un Espagnol, et autrement plus fin et plus dérangeant que l'erotic-chic et fadasse du père Verhoeven.