Deux choses m'ont plu dans ce film. La première, c'est la découverte sur un mode quasi-documentaire de la cérémonie du thé. La seconde, c'est le sentiment du temps qui passe, assez bien rendu tout au long de ce long-métrage qui paraît d'ailleurs un peu plus long que ce qu'il est (1h40).
Pour le reste j'avoue avoir été un peu déçu, compte tenu des excellents retours lus ici ou là.
Il m'a semblé que les personnages étaient assez quelconques, les (rares) péripéties très maladroitement amenées (la scène finale avec le père) et les effets de mise en scènes plutôt laids (les gros plans sur la végétation). Je me suis pour ainsi dire ennuyé, et j'ai trouvé que le film me tenait en quelque sorte "à distance", en me proposant une image du Japon un peu trop conforme à ce qu'en attend un spectateur occidental.
Reste cependant un autre aspect intéressant à mentionner, même si je ne suis pas sûr qu'il soit intentionnel : on peut débattre avec soi-même en regardant le film. Je me suis parfois dit que ce que je voyais était une vision morale, voire philosophique (et proprement japonaise), du sentiment d'impermanence, et à d'autres moments que tout ce que le film montrait était aussi le fondement d'un Japon réactionnaire et fasciné par la discipline, qui a généré à la fois les samouraïs et l'adhésion au fascisme.
Mais ceci est sûrement une autre histoire.
http://www.christoblog.net/2020/09/dans-un-jardin-qu-on-dirait-eternel.html