N'ayant pas d'affinités particulières avec les chevaux (sauf quand ils sont dans mon assiette), je partais sur un à-priori négatif, d'autant plus que j'avais lu ou entendu des critiques assez sévères sur le film.
Et ô surprise, c'est plutôt agréable, car c'est une femme qui doit se reconstruire auprès de sa passion pour les équidés après un accident d'enfance qui l'a traumatisé et la mort prématurée de son mari.
Dans ce qui m'a surpris, et je trouve que le film est beaucoup vendu à ce sujet, c'est que ce n'est pas un film sur une compétition, mais sur un portrait de femme, bien interprété par Mathilde Seigner, qui peine à garder pied, enchainant les histoires sans lendemain, se faisant régulièrement réprimander par sa mère qui la force à redémarrer une nouvelle histoire d'amour, elle va trouver en Sami Frey un guide spirituel et paternel sur sa volonté de vivre à nouveau et de rencontrer le vrai amour.
Le film surfe sur une vague un peu passéiste, on pense d'ailleurs à Jean Becker, avec des beaux plans sur les canassons, mais c'est parfois un peu esthétisants, avec tous ces ralentis où le cheval cabre, saute, le film n'a pas besoin de ça pour provoquer une émotion qui doit émaner de Seigner.
Au final, c'est une œuvre plutôt agréable, dont, il ne me restera sans doute rien d'ici quelques jours, mais j'aurais passé un bon petit moment.