Danse macabre par Alligator
mars 2011:
Chouette petit film d'épouvante d'antan bâti sur une interprétation très expressive et une mise en scène d'atmosphère, dans un noir et blanc travaillé et des décors gothiques imposants.
Antonio Margheriti et accessoirement Sergio Corbucci n'inventent rien mais construisent une progression superbement maitrisée. Ils prennent le temps de placer leurs personnages, de les faire aller et venir dans un grand château médiéval, avec sa crypte, son gisant, ses portraits, ses armes, ses toiles d'araignée et ses portes qui n'en finissent pas de grincer.
Ensuite ils tirent savamment avantage du physique de la gente féminine que ce soit pour instiller une dose d'érotisme surprenante grâce aux décolletés de ces dames ou cette relation saphique entre Barbara Steele et Margarete Robsahm ou alors pour accentuer l'incarnation de l'effroi qui suscite ce film grâce essentiellement au talent expressionniste de Barbara Steele, ses grands yeux globuleux, les traits et les volumes de son visage.
Si ce n'est peut-être quelques longueurs ici et là qui ralentissent un peu trop le film, le spectacle est très agréable. C'est bien fichu, l'ambiance est joliment élaborée.
Aux côtés des œuvres de Mario Bava, celle-ci fait très bonne figure, pouvant se prévaloir d'être à la fois efficace dans la construction du suspense et empreinte d'une certaine poésie visuelle.