L'enfer, c'est lui même
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J'aime beaucoup Ken Russel mais j'ai eu un peu de mal avec ce film. Ou plutôt cet épisode, car ce métrage fait en fait partie d'une série de 8 épisodes appelée 'Omnibus' (série docu expérimentale).
L'intrigue manque cruellement de conflits ; en même temps on sent que c'est expérimental et donc volontaire. Mais en même temps, ce n'est pas assez expérimental au niveau de la narration pour qu'on ait envie de se passer de ces conflits, en effet, il reste trop de scènes 'traditionnelles' d'un point de vue narratif. De plus, la voix off tue un peu la tension et ennuie. Les relations entre les personnages sont intéressantes mais pas assez mises en avant, pas assez développées.
La mise en scène est plaisante, la caméra est bien positionnée, le rythme un peu lent et lancinant fonctionne. Les décors sont chouettes, la photographie est plaisante. Les scènes de peinture restent convaincantes. Les acteurs sont bons. Oliver Reed n'en fait pas des caisses, il se réapproprie totalement le personnage et l'on appréciera le fait que le réalisateur n'ait pas cherché un acteur ressemblant à l'artiste qui aurait alors dû le singer.
Bref, c'est la narration qui m'a posé problème : trop narratif pour être expérimental et trop expérimental pour être narratif... on est le cul entre deux chaises et ça fait mal. Mais ça reste un objet cinématographique intéressant à découvrir.
Créée
le 18 juil. 2020
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