Daphné, dans la mythologie grecque, c’est la nymphe qui ne croit pas à l’amour et qui,pour fuir les avances d'Apollon préfère être transformée en Laurier-rose.
La Daphné du film ne porte pas son nom par hasard: la jeune rousse aborde sa trentaine avec un air blasé, fuit tout ce qui peut ressembler à un quelconque attachement, et clame haut et fort son dédain de l’amour.
Elle est une jolie jeune fille à qui on fait volontier la cour, sans doute parce que son indépendance et son franc parler la rendent originale, attractive.
Daphné erre dans Londres, traine sa tignasse rousse, son look coloré, son spleen, et avance au gré de rencontres.
On aime son caractère, ses réflexions, sa franchise, mais le film ne dépasse jamais ce point de départ.
Il pourrait nous offrir une réflexion, proposer une évolution au personnage, nous donner envie de continuer la route avec elle.
Malheureusement on ne décolle pas des bonnes intentions du début, et il faudra attendre les toutes dernières minutes pour que notre héroïne nous offre un semblant de nouveauté dans une scène émouvante de retrouvailles mère/fille.
Reste que l’actrice est bien aimable, que l’univers créé autour d’elle est joli: le jeu de couleurs entre son manteau bleu/vert, l’intérieur de son appartement et sa jolie chevelure rousse sont plaisants, les différentes rencontres bien sympathiques, mais ça s’arrête là.
Quelques plans sont très jolis, notamment l’introduction qui renvoie directement à l’affiche, mais de temps en temps on regrette que la photo ne soit pas meilleure, notamment pour tous les plans nocturnes qui sont bien ternes.
On aime Daphné le personnage, mais un peu moins Daphné le film qui n’arrive pas à dépasser le stade de la présentation.