Surfant sur la nouvelle mouvance d'adaptations de comics au cinéma, Daredevil se rate hélas lamentablement. Pourtant, l'idée de départ et le scénario étaient excellents. Reprenant les origines du personnages surtout via le comics de Frank Miller, ajoutant par conséquent Elektra à l'histoire, mettant en scène également le Caïd et le Tireur... Le film se veut violent, réaliste, sombre et à l'intrigue complète. Mais là où tout se corse, c'est hélas dans la réalisation...
Le novice Mark Steven Johnson, se disant "plus gros fan de Daredevil", met piètrement en scène un casting tout bonnement ridicule : Ben Affleck et son charisme d'huitre (pourtant dans l'un de ses meilleurs rôles), peinant à être convaincant en justicier aveugle, Jennifer Garner en Elektra potiche, etc... Les effets visuels sont réussis et certaines scènes d'action sont franchement bien réalisées mais pour la plupart, c'est du raté, du déjà-vu, du basique.
De plus, le réalisateur s'ose des libertés avec le comics en transformant Michael Clarke Duncan en Caïd noir et en changeant tous les costumes originels pour du cuir de mauvais gout (Elektra passe du rouge au cuir noir, même chose pour le Tireur sans masque et Daredevil arborant une panoplie pourpre vraiment hideuse). Humour de bas étage lourdingue et répétitif, scène d'amourette peu crédible, effets de style loupés : le film est visuellement moche. Dommage, car le scénario vaut vraiment le coup, qui plus est en version director's cut, agrémenté d'une histoire de procès amenant une plus grande logique dans les évènements...