Que dire... Parce que là... Sincèrement, ce film est mauvais. L'ambiance pourrait être bien, le cadre s'y prête (bien que ce soit le même scénariste que The Ward, de Carpenter, et qu'il ne se casse donc pas trop le cul à trouver un autre lieu de tournage qu'un hôpital psychiatrique), mais le reste autour est bidon. Mauvais. Vomitif. La première demie-heure raconte, grosso modo, les déboires d'une équipe de tournage qui essaye de faire avec les moyens du bord. Une très longue première demie-heure ou l'écrivaillon qui a pondu le script vient faire un tour sur le plateau, et, accessoirement, faire son boulet. Bah oui, c'est un écrivain, il a pas l'habitude d'être socialisé aussi violemment et aussi directement. Alors on le case avec la directrice photo (celle qui sert pas à grand chose mais qu'on aime bien parce qu'elle a un bon cul) et la groom de service (qui, elle aussi, a un bon cul). Ensuite, à un moment, tout bascule dans la folie. De la matière noire englue tous les protagonistes et les transforme en zombies, plus ou moins (je synthétise), et ils se mettent tous à tuer. Ça commence par un assistant qui se fait tuer par le gars des effets spéciaux. Et voilà, à partir de là, ça part en sucette.

Ce film est une superbe mise en abyme, qui nous permet de voir les conditions dans lesquels Dark Feed a été réalisé : acteurs miteux, budget limité, cadre pourri, pas de réel fond horrifique et qui va bien à l'ambiance. Le pire, pour moi, restera sans doute la fin. Un truc vraiment minable. On avait appris, auparavant, que le gentil directeur de l'hôpital psychiatrique faisait "subir des choses" (on n'en saura pas vraiment plus) à ses patients. Les gars de l'équipe vont donc mourir de la même manière (je suppose). Mais en dehors de ça, on ne sait pas de quelle manière l'hôpital est possédé et de quelle manière tout cela s'est mis en place. On reste donc sur un gros vide de ce côté-là, et, rien que pour ça, je maudis les Rasmussen. Un petit flashback n'aurait pas été de trop, mais bon.

Et que dire de ce symbolisme misérable, cousu de film blanc ? Celui où les acteurs du film qui doit être réalisé pour le film (vous suivez ?) deviennent peu à peu fous et se mettent à faire des trucs un peu chelous, comme se raser entièrement crâne, barbe et sourcils, ou encore écorcher la bonnasse de blonde (un peu beaucoup conne) qui a des prothèses mammaires, qui font donc passer son tour de poitrine à une taille supérieur à son QI.

Créée

le 11 mai 2013

Critique lue 598 fois

Lucas Hueber

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