Vimukthi Jayasundara, travaille les contrastes et les exacerbe dans un récit sec et brutal. C'est une plongée dans la noirceur humaine croisant une quête de spiritualité bouddhiste avec pour sujet la mort, notre rapport à la mort, la peur qu'elle suscite ou le mépris qu'elle inspire. Intense et noir, peu dialogué, essentiellement factuel et contemplatif, le cinéma de Vimukthi Jayasundara évoque aussi bien le taïwannais Tsai Ming-liang que l'autrichien Ulrich Seidl dans un ballet burlesque et froid. Le travail visuel et sonore est superbe, l'ambiance inconfortable, le résultat sidérant.