The Inhabited Island (and we know why).
Mon Dieu mais qu’est-t’il arrivé à la Mère Patrie, qui par le passé nous a livré de superbes piliers de la science-fiction, à se fourvoyer en essayant de faire du blockbuster dénué d’intelligence et cherchant à combler les vides par d’incessantes démonstrations techniques, dont combats, explosions et autres effets-spéciaux (ratés) ?
Imaginez aussi qu’une suite de deux films de 2h30 soit compressée en un seul de 2h et vous avez ce Battlestar Rebellion : Prisoners of power. Un handicap qui dès le départ n’aide pas cette pellicule, la rendant totalement décousue et insupportable. Les événements s’enchainent à vitesse accélérée, ne font preuve d’aucune structure narrative digne de ce nom, donnant l’impression au spectateur que quelqu’un a foutu du GHB dans son Gin.
Evidemment cette bobine collectionne les tares, dont la plus grosse, un acteur (Vasiliy Stepanov) qui ressemble à une version Russe d’Alex Pettyfer, ayant l’air d’un twink spécialiste du gonzo porn gay. Difficile pour les amateurs de science-fiction burnée de se projeter dans ce personnage qui semble être placé ici pour plaire aux midinettes.
Les effets-spéciaux ratés sont aussi l’autre talon d’Achille du métrage. Néanmoins la première séquence du film est en CGI, et comme c’est franchement dégueulasse, vous savez immédiatement à quoi vous allez avoir affaire. Puis le design global est une resucée de tout ce qu’on a déjà vu auparavant. Sinogrammes, zeppelins dans la ville, on nous sert du Blade Runner cheap saupoudré d’influences héritées d’Equilibrium auxquelles une bonne dose de nazisme a été ajoutée, mêlées à une célébration militaire rappelant Starship Troopers (sans oublier le méchant stylé façon Gary Oldman dans Le 5ème Elément). Et je ne vous parle même pas des voitures qui ressemblent à des Lada tunées ressemblant aux véhicules en plastique de Judge Dredd.
Un gros nanar évidemment, mais un nanar laborieux qui ne fait même pas rigoler comme les productions The Asylum. S’il y a bien quelque chose que l’on pourra apprécier ce sont les quelques chorégraphies de combat plutôt réussies, mais comme il n’y a qu’elles qui le sont on regrette qu’il n’y en ait pas plus.
Fin expédiée donnant suite à un passage dont une grosse partie a été enlevée, tout défile sans que l’on n’y comprenne quoique ce soit et l’ensemble se clôt même sur des points de suspension. Du coup on connait pas la finalité de tout ça, ce qui est un comble lorsqu’on se fait chier pendant deux heures.
Quitte à regarde un mauvais film regardez Battlefield Earth - Terre Champ de Bataille. C’est un nanar, mais un bon nanar, le genre qui restera gravé à jamais dans votre mémoire et dont vous reparlez toute votre vie. Ici on a juste envie d’oublier tout ce que l’on a pu voir, mais une question subsiste, pourquoi Battlestar ? Un Battlestar est un vaisseau de combat dans la série Battlestar Galactica, hors ici il n’y a pas de combat spatiaux (et le titre original est Обитаемый остров, soit Île Inhabitée).