Premier opus d'une trilogie, du moins je suppose puisque c'est l'adaptation fidèle du roman "les insoumis" d'Alexsandra Bracken sortie chez la Martinière jeunesse en 2013 et réédité en 2018 sous le titre "the darkest mind : rebellion" pour profiter du succès du film.
Dans un monde pas si lointain, un virus a décimé la majorité de la population enfantine. Les survivants sont devenus des mutants aux capacités "extraordinaires" que les adultes ont parqués dans des camps et triés par couleur :
des verts, les moins dangereux, aux oranges, à tuer sur le champs.
C'est dans ce contexte que nous faisons la connaissance de Ruby, jeune adolescente de 16 ans qui se retrouve dans l'un de ces camps et se découvre des capacités hors norme...
Alors soyons très clair : si vous n'aimez pas les films formatés pour "teen-agers", passez votre chemin..! Nous sommes en effet dans les clichés et archétypes de cette tranche d'âge... Une héroïne plus puissante qu'elle n'en a l'air, un jeune "héro" amoureux transi, deux "faire valoir" sympathique, intéressants pour la mettre en valeur, un ennemi que l'on attend pas, des moments de bravoures, de doutes, de dépassements de soi, d'abnégation, etc.. bref, si vous avez vu :
1./ la trilogie de l'épreuve : le Labyrinthe ; Terre Brûlée ; le Remède
2./ la trilogie de Divergente
3./ la trilogie Hunger Games : Hunger games ; L'embrasement ; la révolte (partie I & II)
4./ la trilogie des Gemmes : Rouge Rubis ; Bleu Saphir ; Vert Emeraude
vous avez déjà vu Darkest Mind : Rebellion
Et pourtant, ça fonctionne ! Malgré le fait que ce soit un film de présentation et de mise en place du monde, des personnages et de l'intrigue ; que l'on voit trop facilement les ficelles de certaines futurs, ou non, intrigues ; que certains protagonistes ne sont là, et ça se voit, que pour "meubler" en attendant de dérouler l'intrigue principale... bref malgré le fait que cela soit clairement construit et filmé pour des adolescents de 14 / 15 ans, ça marche !
Ça marche car justement, consciente de tout ce que je viens d'énoncer, la réalisatrice a décidé de jouer le jeu et de s'en servir pour donner à son film une légitimité au lieu d'essayer de le vendre au public comme une nouveauté, une histoire jamais racontée.
Ça marche car les acteurs jouent juste c'est-à-dire ce que l'on attend d'eux en temps qu'adolescents pris dans la tourmente, et non comme des héros d'une histoire sublimée.
Ça marche car même si c'est l'archétype du film de quête permettant aux adolescents et adolescentes de grandir, c'est suffisamment lent pour que l'on arrive à s'identifier à l'héroïne et ses amis.
Ça marche enfin car l'héroïne justement, reste, au moins jusqu'à la fin du film, une adolescente avec ses doutes, ses tourments, ses envies et ses besoins d'adolescente et ne devient pas, à l'inverse d'autre, une super héroïne sans peur et sans reproche au bout du premier quart d'heure du film, sans rester non plus apathique et pleurnicharde jusqu'à la fin... un film de quête quoi !